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Les enfants, particulièrement ceux avec un TDA/H, ont besoin d’une motivation autre que l’action en elle-même. C’est ce qui les poussera à passer à l’action et leur permettra de poursuivre un certain temps leurs efforts. Tout relâchement est associé à un retour en force des difficultés. Les parents doivent donc le prendre en compte lorsqu’ils ont besoin de relâcher la pression.

Pour éviter d’agir sous le coup de l’impulsivité, il est nécessaire de déterminer au préalable, avec l’autre parent, les tâches que vous souhaitez que votre enfant/ado prenne en charge ou les comportements et attitudes sur lesquels vous souhaitez concentrer vos interventions. Face à une situation nouvelle encore non déterminée, permettez-vous de mettre en stand by votre décision pour en parler de manière poser plus tard.

 Puis, vous déterminez pour chaque tâche ou comportement/attitude à modifier, une perte de privilège réaliste et réalisable (attention, ne pas retirer de cadeau d’anniversaire ou de noël, ne pas annuler l’anniversaire ou autre évènement ponctuel. Ces situations doivent rester un plaisir. Un privilège n’est pas une exception mais bien quelques choses du quotidien comme le temps d’écran par exemple).

Il est important que le retrait de privilège soit appliqué dans un très court délai (ex. le jour même). Il faut absolument éviter de donner une conséquence qui dure quelques jours ou semaines ou qui prendra effet dans quelques jours ou semaines ; Les raisons sont très simples :

Ø Donner une trop longue conséquence a généralement pour effet de susciter de la rancœur et d’atténuer le lien de confiance parent-enfant.

Ø Donner une conséquence (perte de privilège) qui prendra effet dans quelques jours ou semaines risque de ne jamais survenir soit par oubli ou par le fait que l’enfant/ado aura modifié son comportement entre le moment de la promesse d’une conséquence et le moment ou la conséquence doit prendre effet. Il importe de cibler les tâches ou comportements / attitudes.

En pratique :

• rendre l’entente visuelle et diminuer les risques de contestation et d’argumentation
• indiquer le numéro de l’avertissement. Lors de la deuxième, rappeler qu’il ne reste qu’un avertissement avant la perte de privilège
• Les deux parents doivent se soutenir et ne jamais disqualifier l’intervention ou l’autorité de l’autre en présence de l’enfant.
• Au troisième avertissement, il y a perte de privilège ! Il vous faut être cohérent et faire ce que vous dites !

Attention ! Il est très important que vous fassiez ce que vous dites ! Si vous annoncez un retrait de privilège, même si votre enfant/ado opposant a été gentil toute la journée, il vous faut être conséquent et appliquer tout de même la conséquence annoncée plus tôt en journée. Il vous suffit de dire : Je remarque que tu as tenté de te reprendre toute la journée et je l’apprécie. Toutefois, ce matin, tu as fait tel ou telle chose et je ne n’ai pas le choix, je dois appliquer le retrait de privilège puisque ce matin tu avais fait le choix de ne pas respecter ma demande. Mais, je suis convaincu que demain, cela se passera mieux.

Inversement, un comportement répondant à vos attentes peut être valorisé.

Comme pour le retrait de privilège, il est important de les déterminer à l’avance selon des critères spécifiques. Pour la mise en place, les récompenses peuvent être évaluées à la journée ou à la semaine. Pas plus, car cela mettra en difficulté l’enfant.

Un tableau peut alors être élaboré comme suit :

Peuvent alors être attribué des points, des couleurs (vert, jaune, rouge, le jaune indiquant le droit à l’erreur et à la réparation et pouvant devenir du vert à la fin de la semaine) l’âge et la compréhension de l’enfant.

1. Vous décidez d’un score minimum à atteindre pour obtenir un privilège
2. Fin de semaine (vous pouvez décider que ce soit le vendredi soir pour en profiter le weekend, ou le dimanche selon le privilège choisi), vous calculez le score obtenu
3. Vous annoncez le score et le privilège obtenu ou perdu