La gestion des émotions

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Dernière modification de la publication :9 juin 2024
  • Post category:TDAH
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

L’ensemble des conseils donnés précédemment doit contribuer à améliorer le bien être de votre enfant. Mais il arrive que la gestion des émotions restent difficile.

        La première chose importante est de comprendre comment fonctionne les émotions. Il existe deux voies physiologiques :

Une voie courte et immature :

        L’enfant va recevoir un stimulus qu’il va peut traiter et plutôt subir. Son cerveau va alors commander une réaction immédiate de mise en sécurité. Cependant, si cette fonction est efficace en cas de danger, cela est rarement le cas dans la vie quotidienne.

Une voie plus longue et plus complexe :

        Suite au stimulus, l’enfant va pouvoir prendre le temps de contenir la première réaction émotionnelle pour mettre du sens et des mots sur ce qui se passe. Cela va lui permettre de baisser la pression et de réagir de manière plus adaptée.

Tout le monde fonctionne ainsi, et sera plus ou moins capable d’utiliser le circuit le plus élaboré. Cela dépend du niveau de stress, du sommeil ect.. d’où l’importance d’une bonne hygiène de vie.

Plus l’enfant grandit et développe ses capacités cognitives, plus il aura la possibilité d’utiliser ce circuit. Cependant, cela n’est possible que par l’éducation des parents.

Un enfant TDA/H aura d’autant plus besoin d’un adulte pour l’aider à se canaliser. Il faudra être vigilant à stopper immédiatement la montée en pression afin d’éviter l’explosion émotionnelle (et parfois la mise en danger de lui-même et/ou de son entourage).

Pour se faire, il existe différentes techniques, à tester et adapter selon le fonctionnement et l’appréciation de chacun.

  • L’ancrage de la respiration :

Lorsqu’une réaction émotionnelle forte se fait sentir, une astuce peut

être d’abaisser la pression par une régulation de la respiration.

L’enfant doit identifier le lieu de sa respiration (poitrine, ventre…) afin de la recentrer dans le ventre. Une inspiration équivaut à trois temps d’expiration (l’expiration doit toujours être plus longue, c’est elle qui permet l’apaisement du corps).

  • La verbalisation :

Quelle émotion ? Quel comportement entraine-t-elle (cœur qui bat vite, respiration saccadée, mains moites, transpiration, machoire crispée, tension dans le cou, sensation d’être survolté, perte de contrôle…)? Est-ce adapté ? Quel comportement adopté pour qu’il ne soit plus envahissant ?

  • S’isoler

Pour certains enfants, un besoin d’exploser peut survenir. Vous pouvez l’accompagner pour trouver le lieu adapté pour qu’il  puisse extérioriser ce qu’il ressent (frapper, crier, sauter…), ou qu’il s’isole du stimulus stressant pour faire la part des choses et faire retomber la pression.

  • Le sport intensif :

Il est préconisé d’avoir une activité physique intense durant une heure chaque jour. Bien entendu, il ne sera pas forcément possible de faire une heure de sport tous les jours. Identifiez les cours de sport à l’école, associer ce temps à une activité utile pour la maison (passer la serpillière…). Vous pouvez aussi en profiter pour partager un sport avec lui (piscine, athlétisme, jogging, vélo…). Un vélo d’appartement pour les ados peut aider à apprendre aussi par cœur les leçons.

  • Outils antistress :

Les balles anti-stress, froisser une feuille, les fidgets sont des éléments qui peuvent aider l’enfant à se canaliser.

  • Réciter un texte plaisant 

L’ensemble de ces astuces a pour but de focaliser l’attention de l’enfant afin de passer par le circuit long des émotions.

Conseils pour les parents : Gardez toujours à l’esprit les difficultés de maturation ou les inaptitudes de l’enfant. C’est difficile de prendre toujours le recul nécessaire. Le verbaliser à votre enfant peut aussi aider à l’autonomiser et à prendre le recul nécessaire.

Laisser un commentaire